NORMANDIe lecture

NORMANDIe lecture
LA SELECTION
MUSEES, EXPOSITIONS, TOURISME
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ROUEN
GROS-HORLOGE
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Avec son beffroi gothique, son mécanisme
qui reste un des plus anciens d’Europe, son panorama
sur la ville natale de Pierre et Thomas Corneille et
son parcours de visite qui dévoile l’envers du
décor de ce monument dédié au temps qui file, le
«Musée du Gros-Horloge» se visite du mardi au
dimanche, de 10 heures à 13h et de 14 heures à 19h.
Dernière entrée 17 h ; infos au 02 32 08 01 90.
A ROUEN,
sur la rive droite de la Seine,
le Musée «Maritime, Fluvial et Portuaire»,
Hangar 13, quai Emile Duchemin, à deux pas du
Pont Flaubert, au bord du fleuve où passèrent tant de
voiliers, galions menés par de fiers capitaines, se visite
sauf le lundi de 10 heures à 12h 30 et de 14h à 18h.
Renseignements et confirmation au 02 32 10 15 51
A lire à propos des navigateurs normands :
> Rouen lecture 121 qui retrace l’épopée des rouennais
voiliers du nickel, ces géants 3 ou 4 mats qui mettaient à la
fin du 19è siècle le cap sur la Nouvelle-Calédonie et Nouméa.
> «Rouen lecture» 117 : biographie de Guillaume Constant
Liberge de Granchain officier de marine né dans l’Eure.
Ce navigateur vécut aussi à Rouen, rue du Lieu de Santé,
durant la Révolution, et son séjour dans la capitale de la
province ne lui laissa guère de bons souvenirs.
Après sa mort en son château proche de Bernay, son
épouse Françoise-Amélie fut surnommée par les
villageois «la bienfaitrice du pays d’Ouche».
> «Rouen lecture» 116: vie de Pierre Belain sieur
d’Esnambuc, né à Allouville-Bellefosse en 1585.
Sa famille ayant été ruinée par les guerres de religion
et de «mauvaises affaires», Pierre Belain fut contraint
de tracer lui-même son destin. C’est ainsi qu’il devint
corsaire-flibustier, avant de passer à la postérité
comme explorateur, découvreur et
colonisateur des Antilles et de la Guadeloupe.
A MARTAINVILLE-EPREVILLE (76),
le château et sa typique cuisine (ci-dessus) abritent
le «Musée des Traditions et Arts Normands» où le bois règne
en maître, notamment dans le mobilier, les armoires normandes, coffres, vaisseliers... Visite sauf mardi et dimanche matin.
> A lire dans «Rouen lecture» n° 15 :
«Mémoire de bois», un texte de Simone Arèse.
Itinéraire d’un arbre coupé à Riga, débarqué à Fécamp (ces villes
au 19è siècle étaient liées par des accords commerciaux portant notamment sur des échanges bois contre céréales), transformé
en armoire de mariage pour une jeune cauchoise, conservé enfin
après une longue carrière utilitaire dans un beau château de pierres
et de briques, le musée de Martainville, bien sûr.
> Ci-dessous : affiche de l’exposition «Femmes je vous aime»,
présentée dans les murs du château-musée de Martainville.
A CAUDEBEC-EN-CAUX (76),
le tout neuf et pimpant «MuséoSeine» (il est ouvert
depuis fin avril 2016) raconte l’histoire «normande» du
grand fleuve au fil des siècles, et celle des hommes et des
femmes qui vivaient dans ses parages, leurs coutumes et
métiers, les embarcations traditionnelles telle la «gribane»,
les techniques du pilotage dans la «Basse-Seine», etc,
sans oublier bien sûr le fameux phénomène du «mascaret»,
grande vague spectaculaire et dangereuse aujourd’hui
disparue mais qui attirait jadis les foules à Caudebec,
du côté de la «Cale aux Moules» par exemple.
> «MuséoSeine», à visiter tous les jours durant l’été
rue Winston Churchill à Caudebec-en-Caux (76490).
Tous renseignements au 02 35 95 90 13
> A lire dans «Rouen lecture» à propos de
Caudebec-en-Caux et sa région :
> RL 39 : «Caudebec-en-Caux la martyre». Reproduction d’un
article du «Journal de Rouen» du 6 juillet 1940, signé
Robert Delamare, qui relate l’anéantissement de la cité
en ruines après l’exode dramatique du mois de juin.
> RL 42 : «Bourreaux en Normandie : une dynastie
d’exécuteurs judiciaires à Caudebec-en-Caux». Premières lignes :
«Jusqu’à la Révolution de 1789, avant d’être détrônée par Yvetot,
Caudebec était la capitale du Pays de Caux. C’est la raison
pour laquelle on découvre dans ses archives pas mal de trésors.
Ainsi, c’est dans ces documents qu’a été retrouvée la plus
ancienne trace écrite où il est fait mention de bourreaux.
Les Jouenne furent ces exécuteurs normands et, avec leurs
parents les Ferrey, ils tinrent sous le monopole de leur
profession pendant plus de six siècles les villes les plus
importantes de la province. Et bel et bien ils formèrent à ce
moment une véritable dynastie. Tout commence au 14ème siècle.
En 1380, on note l’existence d’un «Jouenne-Justice», bourreau de
Caudebec dont on nous apprend qu’il avait trois fils.
Comme ces garçons avaient le coup de poing apparemment
prompts, ils eurent à plusieurs reprises des rixes
avec les moines de l’abbaye Saint Wandrille, pour de sombres
questions de perception de droits. Le prieur du monastère
fut roué de coups et assommé, le frère portier molesté...»
Suite et péripéties historiques page 4 et suivantes !
> RL 65 : Destinée de Louis-François Le Sage, né au
Héron près de Vascoeuil au bord de l’Andelle le 20 août 1762,
mort en janvier 1851 en son domicile de la Place du Marché à
Caudebec-en-Caux, ville où il avait passé la plus grande partie de
son existence, s’était marié avec une fille du pays, y avait exercé
la profession de maître-orfèvre, laissant des souvenirs et des
mémoires où il s’affirmait dessinateur et le témoin du
patrimoine régional de son époque dans la vallée de la Seine.
> RL 117 : Gros plan sur l’industrie de la chapellerie à
Caudebec, réputée au temps de Louis XIV. Les chapeaux de
feutre fabriqués à Caudebec furent d’ailleurs (rappelle la
chronique) si connus dans toute l’Europe que le nom de la ville
se confondit avec le nom de l’objet !... Ainsi naquirent donc alors
les «caudebecs». En 1720, la Communauté des Chapeliers de
Caudebec était encore composée de 15 maîtres, dont 3 installés
à leur compte, les autres travaillant comme artisans ou comme
foulonniers dans leurs ateliers. Mais les chapeliers de
Caudebec, trop jaloux de leurs privilèges, finirent par nuire
à la propre prospérité de leur industrie, la concurrence veillant
de plus du côté de Rouen, Bolbec, le Havre, Yvetot...
A Fécamp (ci-dessus, son port vers 1875), le
«Musée des Pêcheries» (ouvert depuis fin 2017) expose
«Travailleurs de l’horizon», photographies réalisées
entre 1931 et 1935 (affiche ci-dessus).
> Au sujet de Fécamp et sa région,
lire dans «Rouen lecture» numéro 17 le prenant récit
«Marins d’Eletot», signé Jean-Pierre Hamel.
Premières lignes :
«Quand il jeta son sac au pied de la coupée,
sur le quai du bassin Freycinet à Fécamp,
Cyprien Lebourg sut que, pour lui, c’en était fini de la navigation.
Sa dernière campagne au banc s’achevait, sur le coup de sirène
du chalutier retour au port et dansl’épaisse fumée charbonneuse
qui s’insinuait jusque dans les plus petits recoins de la passerelle.
D’un pas chaloupé, il se rendit à la station des cars et,
jetant son baluchon à côté du chauffeur,
il interrogea :
«Eletot, c’est toujours le même prix ?...»
A PETIT-COURONNE (76),
avec son mobilier normand, ses éditions rares et originales,
son four à pain et son jardin potager reconstitué,
le «Musée Pierre Corneille» et ancienne
«maison des champs» de la famille de l’auteur du «Cid»
se visite les après-midi de 14 heures à 18 h, sauf lundi et mardi.
502 rue Pierre Corneille. Infos au 02 35 68 13 89.
A propos de Pierre Corneille, lire dans
«Rouen lecture» numéros :
> 24 : «Souvenirs de jeunesse», par Jacques Chauvin.
Extraits : «J’ai vécu mon enfance en voisin de Pierre
Corneille, dont la maison de campagne se trouvait à
200 mètres de celle de mes parents, à Petit-Couronne.
L’environnement dans ces années d’avant-guerre
était merveilleux : une mare jouxtait le jardin où,
gamins, nous allions pêcher les épinoches. Du jardin
de Corneille, la vue s’étendait jusqu’à la Seine à travers
des champs, une oseraie et de nombreux arbres.
Lorsque j’ai visité ce musée pour la première fois,
j’avais une dizaine d’années et j’y ai pénétré
comme dans un sanctuaire impressionnant...»
> 34 : «Amours, théâtre et Jeux de Paume».
Carrière et destin de Marquise du Parc, comédienne
qui vint jouer à Rouen dans la salle du Jeu de Paume
des Braques et fut reçue rue de la Pie chez le créateur
de Rodrigue et Chimène. Il faut dire que Pierre
Corneille, et également son frère Thomas, était loin
d’être insensible aux charmes de la jeune demoiselle !
> 96 : Gros plan sur la rouennaise maison natale de
Pierre Corneille, rue de la Pie, et aventures du 16ème
siècle à nos jours d’un fameux logis à colombages :
ses différents propriétaires, ses locataires, ses voisins,
les commerçants proches, les hostelleries du quartier,
les festivités commémoratives auxquelles elle
participa, sa transformation en musée, etc.
> 97 : «Les vacances du jeune Pierre Corneille».
Rouen lecture fait revivre un moment privilégié
dans la vie de l’écrivain, celui des vacances scolaires,
quand il est encore élève au «Collège des Jésuites»,
du côté de la rue de Joyeuse, un établissement qui
portera d’ailleurs son nom bien des décennies plus tard.
En attendant, ce 7 septembre 1620, c’est le jour de la
sortie pour tous les élèves, et celui de l’annuelle
«Distribution des Prix». Pierre Corneille, 14 ans et
étudiant studieux, reçoit son «laurier» dans la cour
d’honneur du Lycée. Pendant ce temps-là, rue de la
Pie, toute la maisonnée prépare le départ pour la
maison de campagne des bords de Seine. Et
figurez-vous que, en cet été 1620, ce n’est point
un si aisé voyage que celui de Petit-Couronne...
Pierre
Corneille,
né le
6 juin 1606,
rue de la Pie
à Rouen,
décédé
à 78 ans.
> Ci-dessus : «Les lavandières et le peintre, à Pont-de-
l’Arche» dans l’Eure, tableau (détail) signé Louis-Emile Minet.
> D’autres toiles de cet artiste sont conservées au
Musée d’Elbeuf, qui fut créé en 1884 et est désormais intégré
à l’attractive «Fabrique des Savoirs»,
installée dans les anciennes usines textiles «Blin & Blin».
Y sont à découvrir le patrimoine, l’histoire industrielle avec ses prospères filatures de jadis, les milieux naturels, l’archéologie, la préhistoire, etc, de l’agglomération elbeuvienne.
> A visiter du mardi au dimanche, de 14 heures à 18h.
7 cours Gambetta. 76500 Elbeuf-sur-Seine. Tél : 02 35 96 30 40
LE MUSEE DE LA CORDERIE VALLOIS,
185 route de Dieppe à Notre-Dame-de-Bondeville (76),
se visite de 13 h 30 à 18h. Infos au 02 35 74 35 35.
Ci-dessus : Jules Vallois, fondateur au 19è siècle
de la filature textile et corderie qui porte son nom.
Saint-Martin-de-
Boscherville (76).
Abbaye
Saint-Georges,
9 heures - 18h30.
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CHATEAU-MUSÉE DE DIEPPE
ELBEUF MUSÉE
CHATEAU DE MARTAINVILLE-EPREVILLE (76)
«FEMMES, JE
VOUS AIME»
exposition
depuis le
6 avril
2019.